Agnès Martial

Directrice de recherche, CNRS

 

Anthropologie
Anthropologie de la parenté

 

agnes.martial@cnrs.fr
IdRef

Domaines de recherche

Familles, genre, parenté dans les sociétés contemporaines
Les recherches d’Agnès Martial s’intéressent, sous l’angle de l’anthropologie de la parenté, à l’évolution contemporaine des liens de famille, du contenu de la filiation et des rapports de genre dans les nouvelles trajectoires conjugales et familiales. Ces axes de recherches ont été déclinés à travers différents travaux et programmes de recherches, articulant la redéfinition des rapports de genre et celle des relations entre parents à partir de plusieurs angles d’approche empiriques : les recompositions familiales, la filiation et l’état civil, la circulation des valeurs matérielles et financières au sein du couple et de la parenté, les redéfinitions de la paternité.
Agnès Martial a dirigé de 2006 à 2009 un programme de recherche ATIP Jeunes Chercheurs intitulé « Les partages au sein des couples : normes juridiques et usages sociaux de l’argent et des biens (France, Belgique, Québec, Suisse) », réunissant juristes, sociologues et ethnologues autour de l’analyse des échanges économiques et matériels, replacés dans les nouvelles trajectoires conjugales et familiales. Elle s’est particulièrement intéressée aux rapports de genre et d’argent au sein des couples, à travers l’analyse de la circulation et des modes de gestion des ressources conjugales, aux significations sociales et relationnelles des partages opérés dans les séparations et les recompositions familiales, et aux enjeux de l’héritage dans les familles recomposées.
Elle a coordonné de 2008 à 2012 le programme ANR « Pères en solitaire : Paternités contemporaines et nouvelles trajectoires familiales (France, Espagne) », projet interdisciplinaire (anthropologie, sociologie, démographie, sciences politiques). Soulignant une valorisation inédite de la dimension quotidienne des liens pères enfants, cette recherche collective en questionne le devenir au regard des rapports de genre tout en resituant la relation des hommes à leurs enfants dans un environnement social et familial plus vaste. La paternité post-séparation, moins « solitaire » qu’il n’y parait, semble finalement puiser sa légitimité dans une forte dimension relationnelle à la croisée de différentes sphères sociales (domestique, générationnelle, professionnelle), questionnant en retour la définition actuelle de la maternité.
Elle a contribué en 2013 au groupe de travail « Filiation, Origines, parentalité », présidé par Irène Théry pour le Ministère délégué à la famille et co-signé avec Martine Segalen la réédition du manuel Sociologie de la famille, Paris, Armand Colin.
Ses recherches actuelles portent sur les redéfinitions de l’adoption et la question des origines dans les nouvelles formes de vie familiales. Elle coordonne le programme ANR Origines.
Agnès Martial est correspondante, pour le Centre Norbert Elias, du GIS Institut du Genre du CNRS.

Thèses dirigées (en cours) :

• Selen Gobelez, Les récits d’accouchement et la médicalisation de la naissance en Turquie
• Tuğba Gökduman, Jeunesses au carrefour des crises : genre, générations et redéfinitions de l’entrée dans l’âge adulte à Istanbul
• Pauline Jallon, « Devenir parent » : vécu et représentations du post-partum dans le contexte de médicalisation de la maternité
• Corentin Legras, Les familles à l’épreuve de l’inceste : trajectoires institutionnelles des mineurs auteurs d’incestes et reconfigurations des liens familiaux
• Salma Triki, Les stratégies de résistance des femmes victimes de violence politique en Tunisie.

Thèses dirigées (soutenues) :

• Anaïs Martin, L’inceste aux confins de la parenté : étude comparée des relations créées par le don d’engendrement (France, Royaume-Uni).