PrésHuMer (2022-2024)

 

PrésHuMer (Perception de la présence humaine dans le monde sous-marin) est un projet expérimental et interdisciplinaire qui rassemble océanographes et anthropologues autour de la question de l’impact de la présence humaine dans le monde sous-marin du littoral marseillais. A la croisée des sciences sociales et des sciences environnementales, et par le biais d’écritures expérimentales audiovisuelles, ce projet vise à agir sur la représentation sociétale de la présence anthropique sur le milieu maritime.

Coordination scientifique
Stéphanie Jacquet, océanographe (Institut Méditerranéen d’Océanologie/CNRS)
Delphine Thibault, océanographe (Institut Méditerranéen d’Océanologie/AMU)
Sandrine Ruitton, océanographe (Institut Méditerranéen d’Océanologie/AMU)
Aurélie Darbouret, anthropologue (Centre Norbert Elias/EHESS)
Jeff Silva, anthropologue (Centre Norbert Elias/CNRS)
Thierry Botti, ingénieur (Institut Pytheas/CNRS)

Laboratoires impliqués
Centre Norbert Elias (UMR 8562 – CNRS / Avignon Université / AMU)
Institut méditerranéen d’Océanologie (MIO, UMR7294 – CNRS / AMU / IRD / Université de Toulon)
Observatoire des Sciences de l’Univers – Institut Pytheas (UAR 3470 – CNRS / AMU / IRD / INRIA)

Financement 
Programme 80/PRIME du CNRS (Lauréat 2022)

 

Présentation

 

Une question initiale

PrésHuMer partira d’une question commune : que peut-on percevoir de la présence humaine sous la mer ? Derrière cette question, trois grands axes de réflexion constituent les bases du projet :

  • Comment mesurer l’impact de l’activité humaine sur les écosystèmes sous-marins ?
  • Comment mesurer et/ou imaginer la perception des activités humaines par les habitants des écosystèmes sous-marins?
  • Comment rendre visible aux publics ces deux premiers axes de réflexion en s’appuyant sur des dispositifs sensoriels, ou plus prosaïquement : comment mettre l’humain dans la peau d’un habitant sous marin ?

Chacun de ces axes fera l’objet de développements à part entière et de regards croisés permettant par exemple de mettre en regard une mesure scientifique et un “ressenti”.

 

Restituer les paysages sonores et visuels des fonds marins

Le projet exploratoire reposera avant tout sur des captations vidéos et sonores permettant de filmer et capter des sons du “bas vers le haut” et mettant en évidence l’impact des activités humaines en surface ou sous l’eau et restituer les perturbations générées. Le milieu sous-marin sera considéré comme un paysage social où interagissent humaines et communautés marines et ce dans un contexte où le milieu sous-marin reste largement représenté comme un monde exotique, étranger à l’humain. Il s’agira de mettre en place des dispositifs sensoriels permettant de plonger les publics dans ces univers sous-marins dans la volonté de rendre visible l’invisible ou audible l’inaudible au travers de nouvelles formes d’écritures sensorielles des fonds marins où se déploient une présence humaine.

 

Le littoral marseillais comme terrain

La métropole maritime de Marseille et son pourtour littoral sont un excellent terrain pour aborder et illustrer ces questions relatives à l’impact des activités humaines sur le milieu marin. La ville est adossée un grand port, fortement urbanisée, dotée d’une activité industrielle, économique et touristique importante ; les nuisances sur la mer et les interactions y sont multiples. Deux sites seront plus particulièrement explorés : le Parc national des calanques et l’étang de Berre.

 

Voir aussi