Le médicament n’a jamais autant fait l’objet de mesures destinées à en garantir la sécurité. Pourtant, il suscite de nombreuses appréhensions parmi les usagers, les professionnels de santé et les législateurs qui doivent s’assurer − à des degrés différents − de son absence de nocivité, que ce soit au niveau de sa distribution, de sa prescription ou de sa consommation. En contrepoint de la posture médicale habituellement adoptée pour aborder les risques médicamenteux, ce dossier vise à donner la parole aux acteurs − patients, prescripteurs, pharmaciens et institutions – afin de mettre en lumière leur capacité d’agir dès lors qu’ils cherchent à mesurer, pallier ou contrecarrer les risques auxquels ils se croient exposés ou croient exposer les autres. Par les questions posées, les situations examinées et les thématiques discutées, ce numéro s’adresse aussi bien aux médecins, pharmaciens, patients ou usagers, institutions sanitaires et industrie pharmaceutique qu’aux chercheurs en sciences sociales. Réalisé à partir de travaux empiriques en anthropologie, sociologie et histoire, il plonge le lecteur tout à la fois dans la grande Histoire et la petite histoire, et l’invite à saisir ce que les trajectoires singulières des individus nous révèlent de la problématique du risque médicamenteux, dans des contextes sociologiques, historiques et politiques variés.

Le numéro, coordonné par Sylvie Fainzang et Ashley Ouvrier, est en accès libre intégral à l’URL : https://journals.openedition.org/anthropologiesante/5261