AnthropoSense (2022-2024)

A l’appui de techniques cinématographiques, deux enquêtes ethnographiques sur la relation entre l’humain et les autres mondes vivants.

Equipe scientifique et de production :
Boris Pétric, anthropologue (CNE/CNRS)
Eliane de Latour, anthropologue (IRIS/CNRS)
Lucien Roux, chef opérateur (Les Films du Tambour de soie/CNRS)

Programme de financement : Plan de relance – mesure de préservation de l’emploi de R&D
Durée : 24 mois (2022-2024)
Mots clés : Anthropocène, Enquête, Anthropologie, Cinéma documentaire, Mondes vivants, Agroécologie, Espèces menacées

 

Contexte de l’étude

Le projet  s’inscrit dans un débat plus général autour de l’Anthropocène qui se caractérise par une remise en cause de certaines activités humaines ayant un impact considérable sur les autres mondes vivants. Le rapport de l’humain avec la nature n’a cessé de se métamorphoser pour aujourd’hui devenir une problématique sociale incontournable dans les sociétés européennes cherchant à redéfinir des modes d’habiter pour rééquilibrer les rapports entre l’humain et les autres mondes vivants. Des questionnements scientifiques, politiques et éthiques émergent autour d’un nouveau contrat social entre l’humain et les mondes vivants. Ils concernent des modes de production agricole, des pratiques alimentaires, mais aussi des politiques publiques délimitant des zones naturelles préservées, des initiatives pour reformuler des modes d’habiter aussi bien urbains que ruraux. Le rapport de l’humain avec son écosystème devient ainsi un enjeu majeur pour l’avenir des sociétés contemporaines.

 

Présentation

Le projet est centré sur deux initiatives sociales qui affirment la nécessité de penser la réparation et l’invention de nouvelles relations entre l’humain et d’autres mondes vivants. La première enquête “Le monastère de la nature” examine un lieu, un monastère orthodoxe du Sud de la France dont les moniales reformulent le rapport de l’humain à la nature à travers la gestion d’un domaine en agroécologie de soixante hectares. La seconde enquête, “L’animal chez le sauvage”, étudie des initiatives de réparation sur des oiseaux sauvages blessés ou impactés par les activités anthropiques.

Le projet repose sur une méthodologie qualitative d’enquête en immersion longue sur le terrain et a recours à des outils audiovisuels de captation sensorielle pour analyser des interactions observées. Il aboutira à la réalisation de deux films documentaires. Le choix de la démarche cinématographique répond à un double objectif : 1. mobiliser le potentiel du son et de l’image pour que la compréhension de ces phénomènes sociaux passe par une approche sensible et sensorielle ; 2. assurer une diffusion des savoirs qui dépasse le cercle académique et atteigne de plus larges publics. Le projet repose sur un partenariat qui associe les savoirs d’un laboratoire de recherche en sciences sociales et l’expertise d’une société de production audiovisuelle.

 

Partenaires du projet

 

Le Centre Norbert Elias

Le Centre Norbert Elias est un laboratoire en sciences humaines et sociales (CNRS, EHESS, Université d’Avignon, AMU). Il développe depuis 2015 le projet « la Fabrique des écritures » dédié aux écritures sensorielles utilisant tout le potentiel du son et de l’image pour mieux observer et décrire des phénomènes sociaux. Plus…

Les Films du Tambour de soie

Les Films du Tambour de soie est une société de production audiovisuelle qui a été créée en 1986. Elle comptabilise à ce jour un catalogue de plus de 200 films documentaires. Plus…