Le principe du séminaire est de faire intervenir au moins deux chercheur.es sur leurs pratiques de recherches. Une occasion d’exposer des méthodes d’enquêtes, de terrain, de recherche, d’écriture, de retours d’expérience, des objets d’analyse et des productions de savoirs. Les objectifs sont de montrer comment les concepts produits par nos études sur les mondes africains et les diasporas s’actualisent en fonction des reconfigurations des sociétés, comment les méthodologies doivent s’adapter en fonction des terrains et comment le fait de renouveler les approches contribue à d’autres intelligibilités.
Le séminaire s’appuie sur des recherches passées, récentes ou en cours, et offre une opportunité à la réflexivité en parlant d’itinéraires personnels, en n’omettant pas les difficultés, les pièges, les culs-de-sac auxquels l’ensemble des chercheur.es sont inévitablement confrontés et conduits à s’adapter aux terrains, aux méthodes et pratiques, et de quelle manière le renouvellement des approches contribue à d’autres intelligibilités des situations africaines dans le temps et dans l’espace.
Chaque séance de trois heures est consacrée à l’exposé de deux invités disciplinairement différents, mais dont les travaux peuvent résonner entre eux d’une façon ou d’une autre (terrain similaire, méthodologie, problématique, etc.), suivi d’un débat entre tous les participants et s’adresse aux étudiants de master et de doctorat travaillant ou non sur le continent.

Coordination scientifique
Charles Grémont (LPED/IRD), Céline Lesourd (CNE/CNRS), Hervé Pennec (IMAf), Cécile Van den Avenne (IMAf).

Programme

Séance introductive
6 janvier  | 15h-18h
Avec Charles Grémont (LPED), Céline Lesourd (CNE), Hervé Pennec (IMAf), Cécile Van den Avenne (IMAf)
Exceptionnellement à la Vieille Charité, salle A, Marseille

Séance 2
3 février | 15h-18h
Vincent Bonnecase (historien – IMAF-Aubervilliers)
Le paradigme de « la violence » au Sahel. Entre attendus politiques, programmes scientifiques et préoccupations quotidiennes
Marine Poirier (politiste – IREMAM)
Pourquoi et comment enquêter sur le Yémen en guerre sans aller au Yémen ?
Aix-Marseille Université, Campus Saint-Charles, salle des voûtes, Marseille

Séance 3
10 mars | 15h-18h
Perrine Lachenal (anthropologue – CNE)
Ce que les oiseaux ont à nous dire. Enquêter sur les canaris et les hommes en Tunisie
Jeff Mauffrey (écologue – LPED)
Du sauvage au domestique : questionner le processus de domestication pour éclairer les termes de l’interaction humain- animal
Aix-Marseille Université, Campus Saint-Charles, salle des voûtes, Marseille

Séance 4
7 avril | 15h-18h
Romain Tiquet (historien – IMAF Aix)
« Pourquoi travailles tu sur ce sujet, ça a déjà été fait ». Entre angoisses de « jeune chercheur » et construction de l’objet (histoire du travail contraint au Sénégal)
Christine Demmer (anthropologue – CNE)
Quand les ennemis politiques des enquêtés sont vos hôtes : handicap ou atout ? Travailler à Canala (Nouvelle-Calédonie)
Aix-Marseille Université, Campus Saint-Charles, salle des voûtes, Marseille

Séance 5
5 mai | 15h-18h
Vincent Geisser (politiste – IREMAM)
Ethnographe malgré lui : comment le sociologue choisit de « s’encliquer » dans un groupe de dissidents pour contourner la surveillance d’État (expériences d’enquêtes en Tunisie 1996-2011)
Célia Lamblin (sociologue – LPED/GDRV)
Les sociologues de l’Empire : négocier son entrée dans l’espace panafricaniste dakarois
Aix-Marseille Université, Campus Saint-Charles, salle des voûtes, Marseille

Séance 6
9 juin | 15h-18h
Claire Bénit (géographe / urbaniste – MESOPOLHIS )
Écrire et restituer aux acteurs les conflits d’usage racialisés dans les espaces verts du Johannesburg post-apartheid – trois textes plus un fantôme (2015-2018)
Muriel Champy (anthropologue IMAF – Aix)
Comprendre et restituer les trajectoires de jeunes vivant dans la rue à Ouagadougou : usages et mésusages de l’entretien biographique
Aix-Marseille Université, Campus Saint-Charles, salle des voûtes, Marseille