Khaoula Stiti est architecte diplômée de l’École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis en 2016. Elle prépare actuellement une thèse de doctorat en art de bâtir et d’urbanisme à l’École Polytechnique de l’Université libre de Bruxelles (ULB) en cotutelle avec l’Université de Carthage en Tunisie (UCar), sous la direction de Samia Ben Rajeb (ULB) et Leila Ammar (UCar). Son travail porte sur le rôle de la participation et les technologies d’information et de communication dans la prise de conscience de patrimoine en tant que première étape du processus de patrimonialisation.

Les paysages historiques urbains sont dynamiques et en perpétuel changement surtout dans des contextes postrévolutionnaires comme celui de la Tunisie. Les recherches interdisciplinaires peuvent contribuer à comprendre ces dynamiques, par l’étude de l’impact des approches participatives et de l’utilisation du numérique sur ces paysages. Ainsi, l’enjeu principal se traduit par le fait que cette recherche interroge le rôle du participatif et du numérique dans le contexte d’une potentielle patrimonialisation d’un patrimoine en péril tel que celui datant du 19e et 20e siècle dans la ville de Tunis.

Invitée par Avignon Université, son séjour de six mois est l’occasion pour elle de prendre pleinement part aux activités du Centre Norbert Elias et de participer aux projets de recherche, en particulier les projets CO-NUM (Réflexions partagées sur la conception numérique), PHPAT (perceptions d’un haut lieu de patrimoine : expérimentations méthodologiques à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon) et le séminaire « Patrimoines en représentations » coordonnés par Lise Renaud.